Vacille
certain désormais se tenir ne t’attacher ne te mettre à terre
tes affuts tes enfouissements murmures tes infimes ramassements ton basculement jamais familier jamais sûr
au bord de t’enfuir à la seconde emportant tout repu retour
ta langue tendue emplie prête attend
traverse embrasse
entre les noms
surgis
étreins
relâche
À bouts de toi l'envie encore inouïe de traverser de te pousser tenir de t’attendre vouloir les haltes retrouver tes yeux m’enfoncer apaiser au cœur ne s’arrêter t’avaler t’admirer pouvoir cru rude et revenir à la force noire aux vaillances hors des noms et comptes à travers les chairs
En place de mes yeux ton visage de reine jeune et puissante entre tous les corps entremêlés enfermés terrés en moi m’éloignent
Ma colère devient souffle
quitte les nuits
force me rend
affranchis
accompagne
attends
Alors je me sens prêt et faible et nu avant
t’approche
je peux commencer me tenir alors devant entier fébrile
Me parler me revoir
tu ne peux jamais plus
ton ventre
ton cœur ta retenue
ta fuite ta famille
mon besoin vital d’aller trop loin
de pousser l’inévitable
Recouvre
fidèle
fige
refugie
reste
porte
Je ne quitterai
n’emporterai
n’accepterai
n’affronterai
je ne renommerai
refuse comme ces petits morceaux posés cachés tout autour près de toi mes fausses présences juste de menus signes te rassurent te mentent
jamais su aller plus loin aux bouts traverser soulever toutes ces peaux installés nos vies comme immuables
Des visages, 2015
Lien vers Des visages
Terre cuite gravée