tu as plusieurs vies maintenant tu veux tu sais tu as peur tu veux aller percer tu veux aller au jour avec ce que tu ne veux plus meurtrir tu sais la force qui ravive terrorise fascine se terre dans ton mouvement dans l’urgence fuite et ventre ouvre risque d’accomplir

hâte trac hors de portée aviser retrouve toujours et le temps te sape je n’impose je sais mieux les infinis traverse l’oeuvre [?] des attentes aux marges où savoir ne pas suivre nommer trop vite les années à s’oublier se capable prêts à nouveau se trouver se porter se pousser au devant aux courages de nos ventres se laisser naître se pouvoir dire à ceux qui nous confortent qui nous admettent nous immobilisent je veux t’écouter te serrer au travers du monde qui gronde murmure où nous le savons nous nous tenons nous blottissons sans pouvoir l’accepter le transfigurer nos peaux nos mues par [?] nos mémoires traversées toutes nos vies quittées ou nous enserrant nous appartenant nos appartenances inachevées les êtres chers en nous nos vies parallèles ventre à ventre comme sentant touchant nos pentes nos racines cette furie d’amants nous dépassant nous découvrant aux vertiges de la toiser de la faire vie de nous continuer les [?] temps se renversent reviennent se défont nous saignent trop soudain devant nos résistances nos puissances nos défis le [?] souvenir nous défait les [fait refus ?] tu tords tu perds regard lumière vaillance et ma violence n’a jamais été là savoir t’arracher de mes bras voir aller autre part notre autre monde trop trop de souvenirs nous retournent reviennent retiennent notre intensité toujours fuite terreur ce travers en mon creux en ma nuit je préfère je courre à je veux ne pas savoir ne pas appartenir ne pas arrêter décider

 

 

Hâte, 2015

 

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Graphite sur papier
2015





 

EMMANUEL ARAGON


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